Les indices subtils de la surveillance aérienne

Publié le 6 mars 2025
MAJ le 13 juin 2025

À chaque vol, l'équipage décode bien plus que des sourires pour garantir la sécurité à bord. Plongez dans les coulisses de leur vigilance dissimulée.

Un contrôle discret dès le début du vol

Lorsqu’un membre de l’équipage vous accueille avec un simple « bonjour », ce geste va au-delà de la politesse habituelle. En réalité, il observe subtilement votre comportement, votre état physique et votre réaction. Pourquoi ? Parce que certaines situations peuvent compromettre la sécurité du vol.

L’un des signaux d’alerte qu’ils surveillent est l’état d’ébriété. Il arrive que des passagers, surtout lors de vols festifs ou après un long séjour à l’étranger, aient abusé de l’alcool. Or, une personne en état d’ivresse peut être imprévisible et perturber la tranquillité à bord. Parfois, si un passager semble déjà trop alcoolisé avant le décollage, l’équipage peut refuser son embarquement.

De plus, la présence d’un passager malade peut poser un risque, surtout en cas d’infection ou de malaise nécessitant une assistance en plein vol. Dans un espace confiné tel qu’une cabine d’avion, le risque de contagion est réel, d’autant plus depuis la récente pandémie.

À la recherche des passagers utiles en cas d’urgence

Cependant, l’équipage ne se contente pas de repérer les passagers à risque. Il identifie également les « passagers valides » (PAV), c’est-à-dire ceux qui pourraient apporter leur aide en cas d’urgence. En cas d’évacuation nécessaire, ces individus – jeunes, en bonne condition physique et réactifs – peuvent prêter main-forte pour ouvrir les portes de secours ou assister les autres passagers à sortir rapidement.

C’est pourquoi, lors de l’assignation des places près des sorties de secours, les membres de l’équipage vérifient que les passagers situés à ces emplacements sont aptes à assumer cette responsabilité. Les enfants, les personnes âgées ou celles ayant des limitations de mobilité ne sont généralement pas placés dans ces zones.

Une salutation professionnelle, pas romantique

Certains passagers peuvent interpréter le « bonjour » de l’hôtesse ou du steward comme une forme d’admiration ou d’intérêt, mais en réalité, il en est tout autrement. Sur les réseaux sociaux, des voyageurs ont parfois mal interprété cette salutation comme une tentative de flirt. Cependant, l’équipage n’a pas pour objectif de séduire, mais simplement de vérifier que tous les passagers sont en état de voyager en toute sécurité.

Ainsi, la prochaine fois qu’un membre de l’équipage vous souhaite un « bonjour » à bord, rappelez-vous : ce geste va bien au-delà de la simple politesse. C’est un contrôle discret mais crucial qui contribue à garantir un vol serein pour tous.