Les dernières paroles du pape François avant son départ à 88 ans

Une atmosphère de sérénité a enveloppé la place Saint-Pierre en ce lundi 21 avril. Le pape François, symbole d'une Église plus inclusive et bienveillante, a expiré à l'âge de 88 ans suite à un accident vasculaire cérébral fatal survenu tôt le matin dans sa résidence au cœur du Vatican.
La récente annonce, faite de manière solennelle par le cardinal Kevin Farrell, a suscité une profonde tristesse à l’échelle mondiale. Celui qui était affectueusement surnommé « le pape des démunis » laisse derrière lui un vide immense et un héritage empreint d’humanité.
Un engagement et une foi exemplaires
Né Jorge Mario Bergoglio à Buenos Aires, il accède à la papauté en 2013 en devenant le 266e pape de l’histoire. Premier pontife d’origine latino-américaine, il a insufflé un nouvel élan à l’Église catholique en prônant la simplicité dans son style, la proximité avec les fidèles et l’ouverture aux enjeux sociétaux majeurs.
Malgré des problèmes de santé ces dernières années, François n’a jamais abandonné sa mission. Jusqu’au bout, il a poursuivi son action. En septembre 2024, il a même entrepris une dernière tournée en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Singapour. Ce dernier voyage apostolique témoigne de sa détermination à rester connecté au monde.
Une célébration de Pâques hors du commun
La veille de son décès, le dimanche de Pâques, le pape a prononcé sa bénédiction « Urbi et Orbi » depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. De manière surprenante, il a ensuite souhaité faire un tour en papamobile. Une décision inattendue pour un homme affaibli mais chargée de symbolisme.
Encouragé par son infirmier, il a parcouru la place Saint-Pierre pendant une quinzaine de minutes. Il a salué, béni, souri. Pour les fidèles présents, ce moment restera à jamais gravé : le dernier contact chaleureux d’un pape aimé.
Une fin paisible et des paroles touchantes
Ce moment intense a été suivi d’une période de calme. François s’est reposé, a dîné paisiblement. Cependant, durant la nuit, vers 5h30, des signes de détresse sont apparus. Il a eu la force de saluer son infirmier d’un dernier geste de la main avant de sombrer dans le coma. Son décès est intervenu à 7h35, sans douleur.
Et c’est à ce moment que l’histoire devient émouvante.
Juste avant de perdre connaissance, le pape a murmuré quelques mots à son fidèle infirmier Massimiliano Strappetti, celui qui l’avait accompagné tout au long de son hospitalisation à l’hôpital Gemelli :
« Je te remercie de m’avoir ramené sur la place. »
Une phrase simple mais profondément émouvante. Elle résume tout : sa reconnaissance, son affection pour le peuple, son besoin de contact. Jusqu’au bout, François est resté ce berger humble qui souhaitait être aux côtés de ceux qu’il servait.
Des obsèques à venir et un monde en deuil
Les funérailles de François se tiendront le samedi 26 avril en présence de milliers de fidèles et de dignitaires venus du monde entier. Ensuite, le conclave se réunira pour élire un nouveau pape. D’ici là, la communauté catholique traverse une période de deuil intense, marquée par une émotion partagée.
Un dernier geste, un dernier regard, un simple « merci »… et un adieu silencieux. Le pape François s’en est allé tel qu’il a vécu : dans la modestie, la foi et la proximité.