À 67 ans, une femme relève le défi de la maternité en accueillant des jumeaux

Publié le 22 octobre 2025

Le chemin vers la parentalité ne suit pas un parcours unique ni une temporalité imposée. Alors que certaines personnes fondent une famille jeune, d'autres concrétisent ce rêve bien plus tard dans leur vie. L'histoire exceptionnelle de María del Carmen Bousada de Lara illustre avec force les chemins parfois surprenants que peut emprunter le désir d'enfant.

En 2006, alors qu’elle s’apprêtait à célébrer ses soixante-sept ans, Maria a marqué l’histoire de la médecine en devenant la femme la plus âgée à avoir donné naissance, après avoir accueilli des jumeaux.

Une décision qui a surpris son entourage

Une fois à la retraite, Maria a ressenti plus que jamais l’envie de réaliser un rêve longtemps reporté : devenir mère. Selon certaines sources, elle aurait vendu sa maison pour financer une fécondation médicalement assistée aux États-Unis.

Craignant que son âge réel ne fasse obstacle à son projet, elle aurait même déclaré avoir 55 ans auprès des médecins. « La vie nous place parfois devant des choix difficiles… mais c’était la seule façon d’exaucer mon vœu le plus profond », aurait-elle confié.

Lorsqu’elle a annoncé la nouvelle à sa famille, les réactions ont été contrastées. Certains ont cru à une blague, d’autres ont estimé que sa décision était peu adaptée à son âge. Pourtant, Maria restait convaincue que chaque femme a le droit de choisir librement le moment où elle souhaite fonder une famille.

La naissance de Christian et Pau

En décembre 2006, Maria a donné naissance à Christian et Pau, deux bébés en parfaite santé. À 66 ans et 358 jours, elle a battu un record mondial en étant officiellement reconnue comme la personne la plus âgée à avoir mis au monde un enfant.

Pour cette mère épanouie, c’était l’aboutissement d’un désir longtemps entretenu. Elle a savouré chaque instant passé avec ses fils, émerveillée par ce nouveau chapitre de sa vie.

L’épreuve du destin

À peine six mois après la naissance des jumeaux, Maria a dû faire face à un diagnostic bouleversant : un cancer des ovaires. Elle a choisi de ne rien dire à ses enfants, estimant qu’ils étaient trop jeunes pour comprendre.

Sa famille s’est alors mobilisée pour l’aider au quotidien dans l’éducation des petits. Son frère Ricardo a partagé : « Je pense qu’elle s’y est prise un peu tard… mais aujourd’hui, ils sont là, et nous les aimons infiniment ».

Un héritage d’amour inconditionnel

Maria nous a quittés en 2009, laissant à ses enfants le souvenir d’une mère aimante et déterminée. À Cadix, des proches comme Pilar Pinto confirment que Christian et Pau sont entourés de toute l’affection nécessaire : « Ils sont choyés et se portent très bien. Je les croise souvent dans les rues de la ville ».

Pour Pilar, une seule ombre persiste : « Le destin ne lui a pas accordé assez de temps auprès de ses fils ».

Une histoire qui invite à la réflexion

Le parcours de Maria ne laisse personne indifférent. Certains y voient un acte de courage, d’autres y trouvent une leçon de vie, mais tous reconnaissent la force de son engagement pour réaliser son rêve.

Elle a prouvé qu’il n’existe pas de modèle unique pour devenir parent et que, parfois, suivre sa propre voie nécessite de sortir des sentiers battus.

Au-delà des opinions personnelles, Maria nous rappelle que prendre soin de ses enfants et les aimer reste l’une des missions les plus sacrées d’une vie.